

Les conservateurs britanniques acceptent rapidement les mauvaises nouvelles. Subissant une gifle électorale brutale vendredi 2 décembre, les travaillistes ont remporté une victoire écrasante lors de l’élection partielle organisée la veille dans la circonscription de Chester, dans le nord-ouest de l’Angleterre : 61,2 % des voix contre 22,4 %. % pour le candidat conservateur local. Le plus bas score de divertissement dans ce lieu plutôt rural et conservateur depuis 1832.
Beaucoup ont rapidement vu cela comme le signe avant-coureur d’une victoire travailliste aux prochaines élections générales, qui devraient se tenir fin 2024. Commentant les résultats de Chester sur BBC Radio 4, le gourou britannique des sondages John Curtice a noté que “les meilleures performances de Dela [dans une élection partielle ou nationale] depuis que David Cameron a franchi le seuil du 10 Downing Street en 2010 (…). la Les travaillistes n’ont jamais été dans une position aussi forte depuis douze ans que les conservateurs sont au pouvoir. »
Le vent semble avoir tourné de manière décisive en faveur de la gauche et le Premier ministre Rishi Sunak, malgré son sérieux et son pragmatisme, peine à garder espoir dans les rangs conservateurs. Ces derniers sont désorientés par des mois de chaos, avec la démission scandaleuse de l’ancien Premier ministre Boris Johnson cet été puis le mandat désastreux de Liz Truss à l’automne, dont l’ultralibéralisme radical a créé une tempête financière et détruit la réputation de compétence du parti.
Les uns après les autres, les élus, sur lesquels la droite comptait pour se renouveler, annoncent qu’ils ne se présenteront plus aux élections. Vendredi, c’était au tour de Sajid Javid, un ami proche de M. Sunak, l’ancien chancelier de l’Échiquier, alors secrétaire à la Santé Boris Johnson. “Ce gouvernement est arrivé au bout du chemin, il n’a plus d’idées, il n’a plus de mandat, c’est l’heure du changement”, Le leader travailliste Keir Starmer a affirmé, renouvelant les appels à des élections générales anticipées.
Seul Rishi Sunak peut demander au roi Charles III de dissoudre le Parlement et de déclencher un vote anticipé. Les sondages plaçant les conservateurs à l’échelle nationale à 20 points derrière les travaillistes, en moyenne, il n’a aucun intérêt à se précipiter. Le danger immédiat qui pèse sur M. Sunak vient d’abord de ses propres rangs : en poste depuis à peine plus d’un mois, il subit déjà rébellion sur rébellion.
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